L’AIGP propose d’identifier et de donner à voir les lieux qui font toute la richesse de la métropole parisienne: sites d’exception et insolites, lieux patrimoniaux et de mémoire, sites culturels et de loisirs, espaces verts et paysages naturels...
Qu’ils soient touristiques ou quotidiens, ces lieux façonnent la métropole et la vie de ses habitants. Cette sélection effectuée sur la région Île-de-France constitue un panorama des lieux qui font l’identité métropolitaine, les 1 000 lieux du Grand Paris.
Elle est présentée sous forme de carte thématique, interactive et informative. Le choix forcément limité – et subjectif - des lieux retenus a été fait en considérant leur rayonnement au-delà de leur perception locale mais en cherchant aussi à repérer des lieux méconnus.
Les différents calques qui composent cette carte peuvent désormais être croisés avec d’autres afin d’aller toujours plus loin dans une lecture fine du territoire.
Un des axes de travail de l’AIGP porte sur la « culture et les lieux du « vivre ensemble » dans le Grand Paris ». Ce sujet ouvre sur différentes pistes de réflexions : les repères culturels et identitaires, la Culture comme terreau de « mieux vivre ensemble » ou l’offre culturelle dans le Grand Paris. A la suite des réflexions et des propositions des 10 équipes d’architectes urbanistes qui ont participé à la consultation de 2008 sur le Grand Pari(s) de l’agglomération parisienne, l’AIGP a entrepris de repérer les lieux qui font la richesse de la métropole parisienne afin de donner à voir une image « culturelle » du Grand Paris au grand public.
Le Grand Paris est un territoire aux limites floues. Celles-ci se déplacent en fonction des problématiques auxquelles on s’intéresse. Nous avons choisi de limiter notre étude au périmètre de l’Ile-de-France, échelle administrative pertinente à nos yeux. La recherche n’a pas été réalisée sur la ville de Paris, car son rayonnement n’est plus à démontrer et elle a fait l’objet de nombreux écrits. A l’inverse, les autres territoires franciliens sont rarement sujet de représentations, et, si celles-ci existent, elles sont souvent fragmentées. S’il est possible, par exemple, d’avoir accès à des données sur les lieux sportifs dans l’Essonne, on ne trouve pas de travaux simillaires sur l’ensemble de l’Île-de-France. L’ambition de ce travail est donc de révéler une image unifiée de « la banlieue », de ne plus penser « Paris et sa banlieue » mais le Grand Paris.
Nous avons construit notre base de donnée à partir de différentes sources :
Nous avons choisi de classer ces lieux selon de grandes thématiques qui ont été construites à partir des envies du touriste, des pratiques de l’habitant et des attentes de l’amateur de curiosités. Ces thèmes pluriels et transversaux sont au nombre de cinq et regroupent différentes catégories. Au total, 1 747 lieux figurent dans la base de données.
Ces lieux sont des monuments hétéroclites, classés monuments historiques, ou non, qui, une fois une fois rassemblés proposent une vision de la richesse architecturale de la métropole. Ils ont été regroupés de façon chronologique.
regroupe les lieux construits avant le XXème siècle, tels que des châteaux, des églises et abbayes, des usines, des villes et quartiers remarquables ou encore des villas. Le choix s’est porté sur les sites présentant un caractère patrimonial fort. Nombre d’entre eux sont classés ou inscrits au titre de monument historique.
réunit les lieux patrimoniaux réalisés au cours de cette période et qui n’ont pas toujours été classés, comme le patrimoine industriel, les villes nouvelles et les lieux labélisés patrimoine du XXe.
comprend les lieux construits depuis les années 2000. La notion de patrimoine est alors perçue dans un sens plus large : des logements aux écoles, des équipements administratifs et sportifs aux bureaux.
A travers cette catégorisation par époques, on voit apparaître en filigrane l’évolution dans nos façons de concevoir la ville. Aux Grands Ensemble très présents dans la catégorie « Architecture du XXème » succèdent les éco-quartiers qui fleurissent dans « L’architecture du XXIème ».
Des parcs et jardins aux espaces naturels, le Grand Paris regroupe plus de 115 000 hectares d’espaces verts. Nombre d’entre eux sont des lieux d’attraction forte, drainant une population métropolitaine importante. Ils ont été retenus principalement pour leurs points de vue, les paysages métropolitains qu’ils constituent, ou encore pour les essences et espaces de détente qu’ils peuvent abriter.
comprennent des sites qui ont retenu notre attention, car ils sont le « poumon vert » historique de l’Ile-de-France. Ce sont, entre-autre, des forêts, des parcs naturels régionaux, des réserves, des vallées et des étangs.
sont des espaces plus intimes tels que des potagers, des roseraies, des pépinières, des parcs, des jardins et des arboretums.
L’objectif de cette catégorie est de révéler l’effervescence culturelle de la métropole toute entière, qui dépasse depuis longtemps les limites du périphérique.
comprennent des théâtres, des cinémas, des Scènes de Musiques Actuelles (SMAC), des salles de spectacle et des opéras. Nombre de ces lieux possèdent des interconnexions et forment une trame sur le territoire à travers des partenariats variés.
comprennent des musées, des galeries, des maisons d’artistes, des fondations et des parcs d’exposition. Ces espaces sont considérés comme des lieux métropolitains lorsqu’ils sont en capacité de proposer des expositions « événement » ou qu’ils possèdent des collections d’importance pour la promotion de la culture artistique en s’adressant à un large public.
prennent en compte toutes les manifestations qui ont un rayonnement régional, national ou international. Aussi, y trouve-t-on notamment des festivals, des salons, des spectacles, des fêtes et des marchés spécifiques.
Les lieux de cette catégorie sont des espaces d’échange et de partage. Ils sont des supports de sociabilités à travers lesquels les habitants peuvent être acteurs des projets qui les animent.
comprennent des bibliothèques et médiathèques, des centres culturels, des ateliers de création artistique et des Maisons des Arts et de la Culture. Ces lieux ont été choisis parce qu’ils proposent aux habitants de la métropole, des animations, expositions ou encore formations : un moyen d’échanger et partager autour de leurs pratiques culturelles.
sont des lieux très divers, de la base de loisirs en passant par le golf et jusqu’au parc animalier. Ils ont été choisis pour leur attractivité et / ou leur originalité.
sont des lieux du Grand Paris de par leur rayonnement et leur rôle de repère urbain. Cette catégorie regroupe des grands centres commerciaux et des marchés spécialisés.
Il nous a semblé important de mettre en lumière des sites inclassables, étonnants et parfois même cocasses. Souvent méconnus, ils devraient, selon nous, être révélés au grand public afin qu’ils deviennent des lieux incontournables du Grand Paris. Ils dessinent de façon originale la richesse du territoire francilien.
STUDIO 09-Livret chantier 02 p.50La richesse de cette base de données nous a mené au développement d’une cartographie interactive, pour permettre de naviguer dans ce faisceau de lieux. La légende de cette carte offre à l’utilisateur la possibilité de « choisir son entrée » grâce aux différentes catégories et sous-catégories disponibles.
La sélection d’un lieu se fait sous forme dynamique : une fiche succincte de renseignements permet à la fois de préciser l’adresse physique du lieu choisi et son adresse virtuelle en renvoyant au site internet qui le concerne. Chaque lieu a donc été géolocalisé sur la base de données géographiques de Google Maps©, qui offre la possibilité d’une lecture multiscalaire pour basculer de la grande échelle à la très petite échelle et jusqu’à la navigation dite « street view » afin d’explorer virtuellement les lieux.
Cette production offre d’importantes perspectives d’évolutions. En premier lieu, le développement d’un outil relationnel, permettant aux utilisateurs de s’exprimer et de contribuer à la définition de ces lieux, grâce à un site internet participatif.
Par ailleurs, recouper notre carte interactive avec des cartes, qui comportent d’autres données, pourrait permettre une analyse fine et dynamique, à l’aune de différents critères. Superposer les « Mille lieux » avec une carte des transports en commun en Île-de-France, par exemple, permettrait de questionner l’accessibilité de ces lieux. A ce propos, interroger notre carte avec un calculateur d’itinéraire, comme Vianavigo, développé par le Syndicat des Transports d’Île-de-France, faciliterait l’accès à ces lieux.
Au-delà du Paris intra-muros, la métropole regroupe des bâtiments hétéroclites, reconnus monuments historiques ou non, qui, une fois rassemblés et cartographiés, proposent une vision de la richesse architecturale du Grand Paris. Les lieux de cette catégorie ont été sélectionnés pour leur caractère patrimonial. Des châteaux Renaissance au Centre National de la Danse de Patin en passant par les Choux de Créteil, ces bâtiments ont marqué et marquent encore la mémoire collective.
Le Grand Paris compte plus de 115 000 hectares d’espaces verts : Les forêts et parcs naturels régionaux qui forment le « poumon vert » historique de l’Île-de-France, mais aussi des espaces plus intimes, parcs, jardins, potagers, sans oublier les berges, étangs et sablières qui ponctuent le bassin de la Seine et de ses affluents. Des espaces ouverts à des usages variés et qui abritent une riche biodiversité.
Le rayonnement culturel de Paris attire des touristes de tous les pays. L’objectif de cette catégorie est de révéler l’effervescence culturelle de la métropole toute entière, qui dépasse depuis longtemps les limites du périphérique. Du théâtre des Amandiers de Nanterre à l’écomusée de Savigny-le-Temple, ce sont plus de 400 scènes, espaces d’exposition et lieux d’évènements qui ont été cartographiés.
Le stade nautique Youri Gagarine à Argenteuil, le centre commercial Belle Epine de Thiais, la médiathèque René-Goscinny à Athis-Mons et tous les lieux de cette catégorie sont des espaces d’échange et de partage. Autant de supports de sociabilités, où les habitants peuvent être acteurs des projets qui les animent.
De la datcha de la Comtesse au Chat de Fontainebleau, au Bateau-Chapelle de Conflans-Sainte-Honorine et jusqu’au Cimetière pour chiens d’Asnières, les lieux de la « métropole insolite » sont inclassables, étonnants et parfois même cocasses.