« Le changement climatique et les risques mettent la population d’un territoire aussi fortement urbanisé que la métropole parisienne dans une condition d’extrême vulnérabilité. Adapter le territoire à cette situation d’urgence, prendre en compte le risque d’inondation dans un projet spatial, atténuer l’effet des ilots de chaleur, repenser les espaces verts et la gestion des eaux pluviales dans une logique de production de fraicheur et de perméabilité aux surplus d’eau dans le cas de pluies torrentielles, créer de nouvelles continuités biologiques: tout cela impose une nouvelle logique pour la conception d’un projet métropolitain »Equipe Studio_015 Bernardo Secchi et Paola Viganò
Organisé en partenariat avec : Le programme EUROPAN / le LABEX Futurs Urbains / le département Génie Urbain de l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée / le Groupement d’Intérêt Scientifique Climat Environnement Société / la Régie Autonome des Transports Parisiens / l’École d’Urbanisme de Paris / l’École Nationale des Ponts et Chaussées / l’École Nationale Supérieure d’Architecture de la Ville et des Territoires.
> Les partenaires de Grand Paris # Climat
Programme détaillé du colloque
Alors qu’arrive le concept de résilience dans le champ de l’aménagement et de l’urbanisme, sa diversité engendre des traductions et des mises en œuvre qui font débat. Ce colloque international réunit des chercheurs et des urbanistes et interroge la résilience urbaine à travers les questions de lien, de flux et de connexions. Si des situations urbaines expriment la résilience par l’adaptation des formes, des tailles, des usages, et des structures à un risque, parallèlement de nombreux chercheurs caractérisent la résilience par des approches fonctionnelles liées aux flux. Dès lors, interroger les dimensions spatiales et temporelles de la résilience urbaine nécessite d’interroger -au-delà des formes- interfaces, connexions, interconnexions, déconnexions et non-connexions des milieux urbains.
Si les connexions fonctionnelles peuvent être explorées par les infrastructures critiques, les écocycles, l’autarcie…, qu’en est-il des connexions sociales, de la notion de proximité des acteurs et de proximité spatiale? Quelle place la (les) connexion(s) porte(nt) t-elle(s) dans la gestion de la crise et de l’après-crise ?
Au-delà des approches fonctionnelles et systémiques, les participants de ce colloque auront l’occasion d’approfondir la question des connecteurs et de leur conception. Sont-ils physiques, sociaux, temporaires, permanents, multifonctionnels ... ?
Cette table ronde s’intègre dans un événement de plus grande ampleur qui se tiendra la semaine du 23 novembre et intitulé « Descartes à jouer » : Voir le programme de la semaine événementielle COP21
Le changement climatique engendré par les activités anthropiques est au cœur de l'actualité en cette veille de réunion de la COP 21 à Paris. L’urbanisation galopante, l’accroissement des distances à parcourir, la recherche de la prospérité économique pour tous, la croissance démographique sont autant de facteurs qui contribuent, à un degré ou à un autre, au réchauffement climatique que l’on espère cantonner à moins de 2°C, pour contenir de potentiels effets catastrophiques : accentuation des périodes de sécheresse et/ou de pluies torrentielles (et leurs lots d’inondations), fontes glacières et élévation du niveau de la mer, multiplication des ouragans, des typhons, des tornades, dégradation des rendements agricoles dans les pays les moins avancés, propagation des maladies humaines, détérioration de la faune et de la flore, raréfaction des denrées alimentaires… Non exhaustive, la liste est déjà inquiétante.
Face à cela, les conférences mondiales sur le climat se tiennent chaque année, entre pays membres des Nations Unies, dans le but de faire émerger sinon une synergie internationale propice à enrayer les conséquences du dérèglement climatique, du moins d’atténuer les effets de la machine sociétale et de développer les moyens nécessaires pour opérer une adaptation de nos sociétés à ces changements climatiques, notamment par le biais d’une transition énergétique. Adaptation, atténuation, transition ont peu à peu remplacé changement et mutation.
Ces enjeux, parce qu'ils sont globaux et de long terme, peuvent paraître éloignés de nos territoires et de notre quotidien. C'est pourtant sûrement à cette échelle que résident aussi les clés de cette transition. N’avons-nous pas en tant que citoyen-usager-consommateur (pollueur)-professionnel (de n’importe quel secteur)-élu(e) politique un rôle à jouer ? La Cité Descartes réunit de nombreux acteurs de l'enseignement supérieur, de la recherche et des acteurs politiques qui œuvrent en faveur des villes durables.
Située dans une ville nouvelle, elle-même en pleine expansion, aux portes de la Métropole du Grand Paris, en quoi le campus est-il exemplaire ? Comment la recherche et l’action opérationnelle s’articulent-elles dans les faits ? Quels seraient (sont ?) les projets mis en place pour répondre aux enjeux du changement climatique à l’échelle de ce territoire ? A quelles difficultés sommes-nous confrontés et quelles sont (seraient) les manières de les dépasser, pour espérer engager un futur peut-être plus radieux, et plus « décarboné » ?
L’objectif de cette table ronde consiste à faire dialoguer acteurs de terrain et chercheurs académiques, autour des enjeux, des projets, des réalisations et des voies d’action à explorer pour améliorer l’empreinte écologique-carbone du territoire de la Cité Descartes et plus largement celle de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée). Cette table ronde s’intègre dans un événement de plus grande ampleur qui se tiendra la semaine du 23 novembre et intitulé « Descartes à jouer ».
L’articulation entre planification(s) environnementale(s) ; démarches stratégiques), urbanisme et territoire(s) seront au centre des débats. Pour ce faire, on portera le regard par exemple sur la place des agendas 21, les plans climat air énergie du territoire, leurs déclinaisons opérationnelles, les atouts/opportunités et les freins de telles démarches, mais aussi sur les relations entre les différents acteurs impliqués »
Les villes nouvelles ont été pensées et conçues dans les années 70 afin de créer de véritables pôles urbains et d’éviter une trop forte concentration urbaine dans la capitale. Autour de Paris, cinq villes nouvelles ont été planifiées : Cergy-Pontoise, Saint-Quentin-en-Yvelines, Évry, Sénart et Marne la Vallée. Quarante cinq ans après, inachevées ou ralenties dans leur développement, parfois inabouties, ces villes sont à ré interroger à l'aune des défis du vingt-et-unième siècle et la question de leur renouvellement se pose : Comment renouveler "la ville nouvelle " ? Comment rebondir et adapter ce qui fut un vaste terrain d'expérimentation architecturale et urbaine mais aussi de gouvernance du vingtième siècle ?
L’Atelier International du Grand Paris (AIGP) souhaite organiser avec Europan (membre du Groupement d’Intérêt Public comprenant l’AIGP) un débat sur ce sujet. En effet, le renouvellement des villes nouvelles demeure un des enjeux de la future grande métropole qui naîtra le 1er janvier 2016 tandis que l'Epa Marne et Val Maubuée ont proposé un site pour la treizième session du concours Europan, à l'attention des jeunes professionnels européens, sur le thème de la ville adaptable. Des interventions d’architectes et urbanistes étrangers questionneront aussi le modèle de la ville nouvelle à l’échelle européenne
Cette collaboration AIGP/Europan vise à questionner les villes nouvelles en se focalisant particulièrement sur le cas de Marne-la-Vallée.
L’exposition des 14 projets rendus pour la 13° session du concours sur le site de Val Maubuée accompagnera ce colloque, dans le hall de l’Ecole d’architecture de la ville & des territoires. Ces projets seront montrés sans hiérarchie ni classement, l’annonce des résultats ayant lieu le 4 décembre prochain simultanément en europe, pour tous les sites des pays participants.