Le Grand Paris est un "labyrinthe", fragmenté, dans lequel des territoires sont enclavés et l’espace public est discontinu. Pour y vivre mieux demain, en nous adaptant aux conséquences du dérèglement climatique, nous devons recoudre les lieux, les tisser entre eux et renforcer nos liens. Liens physiques : l’arrivée de nouveaux systèmes de transport doit accélérer les mutations urbaines pour plus de qualité. Liens sociaux : les lieux nouvellement reliés sont des lieux de vie, des centralités qu’il faut renforcer en rendant l’ensemble des fonctions urbaines accessibles à tous. Il s’agit de recréer un maillage d’avenues continu, multi transport qui distribue les adresses, installe l’évolution dans le long terme, et assure une résilience des territoires.
Organisé en partenariat avec : Les Conseils d’Architecture / d’Urbanisme et de l’Environnement d’Île-de-France / le CAUE de la Seine-Saint-Denis / la Communauté d’agglomération de Plaine Commune / la Communauté d’agglomération d'Est Ensemble / la Ville de Bondy / le 6B / le Centre National de la Danse / le Voyage Métropolitain.
> Les partenaires de Grand Paris # Climat
« Les grands lieux symboliques de connexion, propres à l’imaginaire parisien – les trottoirs, les berges, les parcs et les ponts – ont aussi une raison d’être dans le Grand Paris. Existant à une autre échelle, avec des caractéristiques et des matériaux différents de ceux qui composent l’imaginaire parisien, dans le Grand Paris ces lieux symboliques participent à la construction d’un imaginaire collectif et à une qualité de vie propre à ces territoires habités de la banlieue entendue comme la périphérie contemporaine » (Studio 015_Bernardo Secchi et Paola Viganò).
L’équipe de Paola Viganò vous propose d’arpenter ces territoires, sur les berges d'Arc en Seine, pour échanger sur les problématiques d'usages des berges, de continuités écologiques, d’inondabilité, de recyclage urbain...
"l'urbanisme se fait avec les pieds, il se fait avec le corps, grâce à une connaissance directe, une expérience des lieux, des contextes. La marche est aussi un moment d'élaboration intellectuel.."
"Entre autoroutes, lignes ferroviaires, grands ensembles et grands équipements, le marcheur se heurte à de nombreux obstacles. Entre deux faisceaux, nous essaierons de recoudre le territoire en point zigzag".
Une quinzaine de personnes ont marché 6h et ont parcouru environ 13 km ce samedi 5 décembre, depuis la gare du Bourget jusqu'au 6B à Saint-Denis.
Ils ont découvert ensemble: le Bourget, son café le Terminus, son marché, l'autoroute A1 qu'ils ont traversée, le Parc des Expositions et la COP21, et le bassin de lagunage, le parc George Valbon et le belvédère, le moulin Fayvon, entre le quartier des Quatre mille et les Six Routes, où ils ont rencontré Monte Laster et Nicolas Fonti, le fort de l'Est à Saint-Denis, le canal où ils ont déjeuné, avec vue sur le stade de France, l'autoroute A1 qu'ils ont de nouveau franchie, et la Porte de Paris, la ligne de tramway, la gare de Saint-Denis.
Les lieux visités sont sur la carte interactive MonGrandParis.fr. → Visiter le site.
Les marcheurs ont rejoint les autres participants à l'Atelier "Relier Tisser" au 6B à 15h pour débriefer sur ce qu'ils ont vu et constaté dans la journée, et ont participé au débat de clôture
Et si on habitait le périphérique ? Philippe Gazeau, Louis Paillard et leur équipe se sont penchés sur cette question. Ils proposent une mutation radicale du périphérique, transformé en grand connecteur métropolitain, « libéré de toute circulation autoroutière, révélant et dévoilant un nouveau monument habité de 35 km de circonférence : un grand projet fédérateur transformant une limite aux nuisances physiques et symboliques insupportables en un formidable catalyseur métropolitain à l’échelle du Grand Paris » (FGP + TER).
L'AIGP et l'équipe FGP + TER proposent une activité au Centre National de Danse autour de la mutation du périphérique. Une présentation des travaux de l'équipe FGP est suivie d'un workshop sur maquettes.
En début d'après-midi, le workshop est suivi par une balade piétonne au départ du CND vers la porte de Pantin pour expérimenter le terrain d'étude de la matinée.
Le territoire du canal de l’Ourcq est un territoire singulier, organisé autour de l’ouvrage du canal, le plan d’eau, la présence d’anciens tissus industriels. C’est un espace de promenades et de loisirs, qui se caractérise par son identité paysagère, patrimoniale et son histoire. C’est aujourd’hui un territoire en pleine mutation urbaine.
Antoine Grumbach et Christian Devillers vous proposent de décrypter l’avenir du canal, ses projets, son rôle en tant qu’axe majeur du paysage de la métropole et continuité métropolitaine exceptionnelle dans le Grand Paris.
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Le canal joue un très grand rôle, il est le trait d’union de ces quartiers et de ces villes qui s’égrène le long de ces 5 kilomètres et qui n’ont que très peu d’interface elles. Le canal fédère tout le monde, il est un grand espace de référence. Ce canal qui appartient à la ville de Paris demain sera une magnifique avenue urbaine..."
Christian Devillers